Comment transmettre votre propriété française à vos enfants de manière fiscalement avantageuse ?

Publié le : 01 avril 20217 mins de lecture

Comment transmettre votre propriété française à vos enfants de manière fiscalement avantageuse

Une planification judicieuse de la protection du patrimoine, pour ceux qui en ont les moyens, comprendra souvent une intention de la part des gens de transmettre des actifs à leurs enfants. Conformément à la législation fiscale (et sous réserve de certains autres points que nous aborderons ci-dessous), à condition qu’un propriétaire survive pendant sept ans après avoir fait un don, la valeur de cet actif ne sera pas incluse dans leur succession aux fins du calcul des droits de succession.

L’un des atouts les plus évidents à transmettre à ses enfants serait une résidence secondaire. Cela peut même être le cas lorsque la maison de vacances qu’ils possèdent se trouve en France.

Cependant, inévitablement, lorsqu’une personne vit au Royaume-Uni et souhaite offrir un bien immobilier en France à ses enfants, des conséquences juridiques et fiscales potentielles peuvent survenir en France et au Royaume-Uni. En outre, les méthodes de réalisation d’un don qui peuvent être très courantes en France – et très avantageuses à des fins d’économie d’impôt en France – peuvent être tout aussi désavantageuses aux fins de l’impôt britannique.

Taxe de donation

Supposons qu’une personne vivant au Royaume-Uni souhaite laisser sa maison en France à ses enfants : ils comprennent que cela pourrait être bon pour la planification fiscale, mais ne savent pas vraiment pourquoi. Examinons certains des points qu’ils devront garder à l’esprit lorsqu’ils décideront de procéder ou non au don.

Le bien est basé en France, et est donc soumis aux règles fiscales françaises. Les règles fiscales françaises imposent une charge fiscale potentielle au moment du don. Les droits de donation sont calculés sur la même base que les droits de succession français – chaque bénéficiaire ayant le droit d’hériter d’un certain montant avant le paiement de tout impôt, puis l’impôt étant appliqué à des taux variables. L’une des premières étapes pour déterminer s’il y a lieu de procéder à un don consiste à calculer le passif fiscal global qui en résulterait.

Le don en France peut être effectué sur un cycle de 15 ans. Par exemple, si une personne fait un don maintenant au niveau maximal de l’allocation non imposable, elle pourrait le répéter dans 15 ans et les bénéficiaires auraient à nouveau droit à leur allocation. Cela peut sembler une période de temps déraisonnablement longue, mais j’espère que cet article vous aidera à voir que ce n’est peut-être pas un problème dans l’ensemble. Si l’ensemble du bien est transféré, il ne sera en aucun cas nécessaire d’anticiper un nouveau don.

Impôt de succession

Il est important de garder à l’esprit que, comme le donateur vit au Royaume-Uni, sa succession mondiale sera également soumise à l’impôt sur les successions au Royaume-Uni (il existe certaines exemptions, mais l’espace ne leur permet pas d’être pris en compte ici – c’est un point sur lequel il faut demander l’avis d’un spécialiste). Par conséquent, la donation en France entraînera une réduction de la succession du donateur aux fins des droits de succession britanniques. Une condition pour cette réduction des droits de succession au Royaume-Uni est que le donateur doit avoir survécu au don pendant une période spécifique. Cependant, contrairement à l’exigence de 15 ans en France, la période au Royaume-Uni est de sept ans. Si le donateur décède avant l’expiration de ces sept ans, il y a une diminution de la charge fiscale britannique. Une autre condition à respecter avant que la propriété soit traitée comme étant en dehors du donneur.

Si le donateur a exercé un contrôle, HMRC traiterait la propriété française comme continuant à être incluse dans la succession du donateur aux fins du calcul des droits de succession britanniques. Tout simplement, cela irait totalement à l’encontre de l’objet du cadeau. Cela signifie que des précautions supplémentaires doivent être prises si le donateur a l’intention d’utiliser la propriété pendant plus d’une semaine ou deux chaque année.

Une façon de conserver le contrôle par le donateur peut en fait être obtenue par inadvertance grâce à une méthode pour compléter le don qui pourrait bien être l’option par défaut qu’un notaire français pourrait choisir. Un notaire pourrait suggérer au donateur de conserver un droit d’usage sur la propriété, car c’est un moyen de réduire l’exposition probable à la taxe de donation française et aux frais de notaire. Elle est très avantageuse pour la planification fiscale française, mais également désavantageuse pour la fiscalité britannique.

Impôt sur les plus-values

Jusqu’à présent, nous avons examiné les implications de l’impôt français sur les donations et les successions, ainsi que les droits de succession britanniques. Si nous avons vu que des problèmes peuvent clairement survenir en l’absence d’une planification minutieuse, il est néanmoins vrai que des économies substantielles peuvent être réalisées.

Il est évident que cette application de l’impôt sur les gains en capital peut entraîner une réduction supplémentaire des avantages qui découleraient autrement du don. Néanmoins, la taxe peut ne pas être en elle-même particulièrement onéreuse et les avantages globaux doivent être comparés aux coûts initiaux.

Vous devez également garder à l’esprit les frais de notaire pour la réalisation d’un acte de donation. Celles-ci sont calculées par référence à des échelles fixes imposées par la loi, en tenant compte de la valeur du bien. Ils peuvent généralement représenter environ 2-3% de la valeur de la propriété.

Afin de décider si cette dépense en vaut la peine, la famille doit comprendre pleinement les implications et les conséquences découlant d’un don d’un bien français, car structurer le don dans un format inadapté peut exposer le donateur et sa famille à des coûts importants. Cela peut même entraîner l’inclusion de la valeur totale du bien dans la succession du donateur au décès, ce qui fait échouer l’objet du don en premier lieu !

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